Je possède un chat persan. Je suis possédé par un chat persan, pardon. Indépendance et fierté, le chat n'est que noblesse. Surtout les persans, qui se prennent tous pour LE chat. J'ai su tempérer la sublime arrogance du mien : je lui ai coupé la queue, je l'ai tondu comme un caniche, (la fraise et les pattes à pompon) et je l'ai fait dormir dans le frigo pour lui raidir un peu la démarche. Il a gagné en humilité ce qu'il a perdu en grâce : depuis que le berger allemand le sodomise dans sa sciure, sa majesté féline à la couronne un peu penchée.